Le Christ qui secourt, qui délivre, guérit, libère, enrichit et fortifie...
Un autre texte de Pierre Favre, (cité par Leo Scherer dans le numéro spécial de la revue Vie Chrétienne « le combat spirituel »).
C’est toujours le même thème : regarder notre monde, s’y intéresser, pour mieux le comprendre, sous l’influence du bon esprit. Mais là, je suis sensible à l’insistance plus forte sur l’engagement que cela doit produire, un engagement à la suite du Christ Miséricordieux. Comment ne pas penser à la formule choc de notre cher pape François sur "l'Eglise, hopital de campagne"...
La célébrissime lithographie de Rembrandt, le Christ accueillant les malades en est l'icone parfaite !
Le jour de saint Evariste, pape et martyr, je m'étais levé vers trois heures du matin, et je trouvais beaucoup de dévotion, selon la bonne intention et les profonds désirs qui m'en étaient inspirés, à prier pour les besoins des autres en évoquant successivement les chrétiens, les Juifs, les Turcs et les païens, les hérétiques, et aussi les morts.
J’avais à l'esprit toutes les misères des hommes, leurs faiblesses, leurs péchés, leurs endurcissements, leurs désespoirs et leurs larmes, les désastres, les famines, les épidémies et les angoisses, etc., et d'autre part, pour y remédier, le Christ rédempteur, le Christ vivificateur, illuminateur, secourable. Miséricordieux et compatissant, Seigneur et Dieu; je le priais, avec toute la force de ces noms, de daigner venir au secours de tous les hommes.
Je souhaitais et demandais avec grande dévotion et comme avec un sentiment tout nouveau, qu'il me soit accordé d'être enfin le serviteur et le ministre du Christ consolateur, d'être le ministre du Christ qui secourt, qui délivre, guérit, libère, enrichit et fortifie, afin que je puisse, moi aussi, par lui, venir en aide à beaucoup, les consoler, les délivrer de leurs maladies, les libérer, les fortifier, leur apporter la lumière, non seulement en matière spirituelle, mais encore, si cette audace et cette espérance sont permises en Dieu, de façon matérielle, avec tout ce que la charité peut faire pour l'âme et le corps de n'importe lequel de nos frères.
Mayence le 26 octobre 1542
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