Résister comme Jésus au désert
Véronique Magron La Vie 11-02-2016
Résister, c'est ainsi se souvenir d’une parole qui nous précède et nous rend libres : l’homme ne vit pas que de pain... c‘est à Dieu seul que l’on rend un culte.
Résister, c'est revenir à sa propre condition de fils, relié, ouvert.
La Fragilité est l'humaine condition pour aimer.Il n’en est pas d'autres.
Et le Fils l’a épousée jusqu’à la mort, lui qui, alors, remettra son esprit entre les mains du Père.
Encore et toujours fils.
Le tentateur est un pervers, un vrai : séducteur, illusionniste et prédateur. Capable d'invoquer la Loi : "il donnera ordre à ses anges afin qu’ils te gardent", pour mieux la dénier :"Jette-toi... " et posséder alors le pouvoir ultime sur l’autre.
Menteur par excellence.
Résister, c’est croire que, malgré tout—malgré le silence assourdissant, malgré le sentiment du vide et de l'abime parfois —, le Père est là, bras ouverts.
Le Père de toute miséricorde est présent.
Alors je peux habiter sans trop de crainte ma vulnérabilité et ma condition finie car elle est celle de Fils de l‘homme et de Fils de Dieu.
Tout en un.
Devenir juste des fils et des filles qui confessent que leur Dieu n’a pas fait défection, au sein de l’existence parfois chaotique et douloureuse.
Comme pour le larron de la dernière heure, se tenir contre le Fils.
Se tenir tout contre celles et ceux qui nous ont transmis le gout de vivre et le poids de l’existence.
Celles et ceux qui ont tenu bon, pour nous. D’eux, nous sommes filles et fils.
Enfant des hommes.
Fils libérés auprès du Fils libre.
Seuls les mortels sont des vivants.
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