Quand on est chrétien, on ne sacrifie pas l'homme.
Extrait du livre de Martin Steffens : Rien que l'amour. Repères pour le martyre qui vient.
On sacrifie en Occident l’homme à la petite idée qu’on a appris à s’en faire – et partout c'est la médiocrité, le brouhaha, la soupe morale.
Ailleurs on sacrifie l’homme à l’idée d'un Dieu si grand que nous ne savons de lui que sa loi. La sharia étend son empire. Et sous cet empire, les dhimmis se multiplient.
Quand on est chrétien, on ne sacrifie pas l'homme. Pas plus à la petite idée qu’on s'en fait qu'au Dieu qu’on dit « grand ».
Le chrétien vit dans un monde qui, aux yeux des droits de l’homme comme aux yeux de l'islam, est un monde inversé: il croit (c'est là le cœur de sa foi) que Dieu se donne lui-même en sacrifice pour le salut des hommes. Cela s'appelle la Croix. On ne peut imaginer blessure plus grande pour l'orgueil: il ne s'agit plus de mériter son salut, de l’obtenir par sa force d’homme. Mais de l’accueillir.
On ne sacrifie plus à Dieu. Aussi laisse-t-on les nouveau-nés tranquilles. Les Iphigénie de toute sorte mourront encore. Il arrivera en terre chrétienne qu’on ait des boucs émissaires. Mais jamais plus au nom de Dieu. Si cela arrive, cela sera frappé d’anathème. Et l’on demandera pardon.
Même les colombes, les jeunes taureaux, les agneaux: Dieu n’en veut plus. Dieu est, en Jésus, l’agneau qu’on immole. Désormais, chaque fois que nous voudrons tuer pour Dieu, en réalité, nous tuerons Dieu pour nous. « Pour nous », c'est-à-dire pour de mauvaises raisons.
Au nom de Dieu, il n’est qu'un sacrifice: l'action de grâce.
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