Communiste, François ?
Ce que l'on apprend des complots de certains mmilieux américains contre le pape François a de quoi faire frémir. J'ai beaucoup aimé cet éditorial "coup de gueule" de Bruno Frappat dans La croix d'aujourd'hui, dont je vous livre cet extrait.
Le pape François est en butte aux assauts de l’empire des inégalités que sont les États-Unis d’Amérique. Il est là-bas des fidèles catholiques pour le traiter de « communiste » parce qu’il défend la justice sociale et prétend combattre les inégalités sur terre. Et défendre la Création, saccagée par le goût du lucre. On voudrait qu’il ne s’occupe que de ce qui se passe dans les cieux, au paradis ou au purgatoire. Qu’il ne vienne pas empêcher les riches de s’enrichir toujours plus et les pauvres de proliférer comme jamais. Il n’a pas, selon ces personnages huppés, à se mêler de la manière dont les hommes sont traités ici bas par le système inégalitaire et obscène qui a le dollar pour emblème, le fric pour idéal et Trump pour héros.
Communiste, François ? S’il suffit de réclamer un peu de justice et moins de mauvais traitements inégalitaires pour être qualifié de communiste, alors nous sommes nombreux à relever de cette étiquette collée par les nostalgiques du maccarthysme. Les riches Américains qui sont à l’origine de la campagne de dénigrement de François, et qui ont sûrement des émules honteux et cachés chez nous, devraient monter une marche de plus dans leurs dénonciations : qu’ils s’en prennent donc carrément au Christ lui-même, celui qu’ils prétendent honorer et défendre, et le traitent à son tour de fondateur du communisme.
La bêtise n’a décidément pas de limites sous l’ère Trump. Les relents nauséabonds que véhicule la campagne antipape nous remettent en mémoire les pires caricatures de l’histoire américaine. La revendication des inégalités comme principe moteur des sociétés est à vomir. Il est temps, selon ces messieurs et dames qui financent à tour de coffre-fort le christianisme rétrograde le plus sinistre, de mettre un terme à la carrière du pape argentin et de se prévoir un successeur bien sous tous rapports, capable de comprendre pourquoi l’ordre et les injustices sont préférables aux revendications des pauvres et à la compassion pour eux, ces privilégiés, à tort, de l’Évangile du Christ.
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