Il fut un temps où Dieu était Choquant...
Il fut un temps où “Dieu-fait-homme” coûtait les galères ou les mines de sel à perpétuité. Le nom de Jésus-Christ suffisait à vous faire condamner à mort. En ce temps-là on ne mettait pas le crucifix sur les étiquettes de vin d’Espagne. On faisait encore attention à ce que l’on disait.
Il fut un temps où le nom de Jésus-Christ faisait non seulement tourner la tête, mais avait une telle puissance explosive qu’il retournait une vie comme une vulgaire crêpe. On appelait cela une conversion. C’était de la dynamite.
Le nom de Jésus-Christ ne se buvait pas alors entre un double scotch et un champagne brut. Il se chuchotait dans les caves des bas quartiers de Corinthe, au fond des trous des prisons de Rome, sous les soupentes des dockers d’Antioche. Le nom de Jésus-Christ faisait briller les yeux. Il avait le ventre creux, il attrapait le typhus dans les convois d’esclaves, il était mal rasé, il sentait la sueur, une odeur d’émigré, de sale Juif, de bicot... et du même coup, au nom de Jésus-Christ, la racaille apprenait que son nom à elle était : Homme-Fils de Dieu-Dignité.
Jésus-Christ tenait tellement au ventre qu’il fallait déchirer les tripes si on voulait arracher Dieu.
Dieu était choquant.
Jean Debruynne.
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