Article sans titre
Dans une interview à El Païs, en 2017, le pape François évoquait le role de la diplomatie vaticane, et développait un thème qui a été depuisest devenu emblématique des tensions actuelles : des murs ou des ponts ?
Ce qu'il dit de la diplomatie vaticane me semble tellement s'adresser à tout homme de bonne volonté que je vous propose de relire aujourd'hui ce bref extrait.
Et puis il y a un principe qui est clair à mes yeux et qui doit régir toute l’action pastorale,
mais aussi la diplomatie vaticane : médiateurs, pas intermédiaires. C'est-à-dire construire des
ponts. pas des murs! Quelle différence y a-t-il entre le médiateur et l'intermédiaire? L'intermédiaire est celui qui tient, par exemple, une agence immobilière, achat-vente, il cherche qui veut vendre une maison et qui veut en acheter une, ils se mettent d'accord, lui encaisse sa commission ; il a rendu un service, mais il gagne toujours quelque chose et il y a droit parce que c’est son travail.
Le médiateur est celui qui se met au service des deux parties et fait en sorte qu’elles y gagnent, même si lui y perd. La diplomatie vaticane doit être médiatrice, pas intermédiaire. Si au long de l’histoire, la diplomatie vaticane a manœuvré ou à suscité une rencontre qui lui a rempli les poches, alors elle aura commis un grave péché, très grave. Le médiateur établit des ponts pour que les autres puissent passer, pas pour lui. Et il n’encaisse pas de péage. Il a fait le pont puis s'en est allé. Telle est pour moi l'image de la diplomatie vaticane.
Médiateurs, pas intermédiaires. Faiseurs de ponts.
FRANCOIS
Les peuples, les murs, les ponts.
Cerf 2017
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